Comment multiplier par 11 le ROI de votre stratégie énergétique ?

Depuis 2022, tous les gestionnaires de bâtiments (entreprises, collectivités, bailleurs, écoles…) se posent la même question : “Quels sont les travaux les plus rentables à faire avec le moins d’investissements possibles ?”  Et la réponse, chiffres à l’appui, est limpide : travailler sur l’usage, le pilotage du bâtiment et le comportement des usagers. Ces actions sont rentables, rapides à mettre en place et sont les plus pérennes. 

30% de la consommation énergétique est gâchée par de mauvais usages ! Autrement dit, vous êtes assis sur une manne financière correspondant à 30% du budget énergie de votre structure et elle ne demande qu’à être exploitée ! Il ne vous viendrait pas à l’esprit de laisser un tuyau d’eau fuir ? Pourquoi le faire avec l’énergie ? 

Alors concrètement, quelle est la rentabilité économique de la sobriété énergétique et pourquoi commencer par agir sur les usages ? Parce que…

• Cela ne demande aucun investissement lourd, 
• Cela produit des résultats immédiats, 
• Cela crée une culture interne durable, 
• Et cela génère plus d’impact que n’importe quel équipement énergétique ou matériau isolant. 
  
  

1. Travailler sur les usages : le meilleur ROI de toutes les stratégies énergie 

Le travail sur l’usage et particulièrement le fait de réduire les gaspillages sans dégrader le confort est le levier qui amène la meilleure rentabilité à court terme : un euro investi dans un programme de sobriété CUBE rapporte entre 5 et 15 euros d’économies. 

Pourquoi un tel rendement ? 

Parce que l’essentiel des consommations d’un bâtiment dépend : 

• des consignes (chauffage, ventilation, climatisation), 
• des comportements, 
• des horaires d’occupation, 
• des pratiques internes, 
• et du pilotage des équipes. 

Or, toutes ces variables peuvent être ajustées en quelques jours sans coût important mais à condition d’avoir une méthode spécifique. 

Tout comme faire du sport est à la portée de tous, devenir un athlète se fait en suivant un programme. 

Derrière cette évidence et son côté “applicable” rapidement, la réalité est souvent différente dans les entreprises. Il ne s’agit pas de décréter de remettre du bon sens dans sa gestion énergétique pour que le gaspillage énergétique disparaisse, il faut le faire avec méthode. 

L’une d’elle est la méthode CUBE déployée dans le cadre du Championnat de France des Economies d’Energie. 

2. La rentabilité économique de la sobriété énergétique mesurée chez les participants du CFEE 

Grâce à la méthode CUBE, les participants obtiennent la meilleure rentabilité économique de toutes les stratégies énergie. 

Économies moyennes constatées (sur 5 000 bâtiments) 

Ce que cela signifie en euros 

Pour un bâtiment tertiaire par exemple, c’est près de 37 000€ économisés en moyenne dès la première année, sans Capex. 

Des résultats qui augmentent dans la durée  

Sur 12 mois la baisse de consommation des bâtiments qui ont suivi la méthode CUBE est de 15% en moyenne mais lorsque les bâtiments continuent de la mettre en place sur une seconde année, c’est une moyenne de 25% de baisse de consommation qui est constatée ! 

Une fois la méthode assimilée par vos équipes, elle s’ancre durablement dans leurs comportements et porte encore plus ses fruits. 

C’est ainsi que la quasi totalité des performeurs au sein de la ligue Tertiaire du Championnat de France des Economies d’Energie est en ligne avec les objectifs du décret tertiaire à 2030. 

3. Pourquoi le modèle du CFEE maximise la rentabilité 

Le CFEE combine trois leviers ailleurs : 

Avoir un système de mesure normalisé qui tient compte de l’impact du climat (IPMVP) 

Les économies sont calculées “à performance réelle”, corrigées de la météo, occupation, etc. Le ROI est fiable, auditable, reproductible. 
C’est ce qui permet de suivre l’évolution de sa performance avec précision tout au long de l’année et d’ajuster les actions. 

La mobilisation collective 

Un bâtiment sobre est un bâtiment qui s’organise en laissant une liberté d’action aux équipes. Tout ne doit pas venir du siège ou de la direction, il faut laisser une latitude organisationnelle comme : 

• La mise en place de Green teams, 
• Imaginer des défis mensuels, 
• Suivre l’impact sur les consommations, 
• Communiquer et valoriser les résultats en interne, 
• S’appuyer sur ces succès pour communiquer en externe. 

Cela ne nécessite pas (ou peu) d’investissement mais c’est ce qui transforme l’efficacité d’usage en véritable culture interne. 

La gamification (classement, trophées, score) 

Le CFEE le prouve, les occupants des bâtiments s’impliquent davantage lorsque l’humain est mobilisé et qu’on active les leviers suivants : 

• la fierté 
• la reconnaissance 
• la compétition motivante 

Résultat : les économies ne s’essoufflent pas, elles s’amplifient et créent même un cercle vertueux du “ah si j’avais fait telle action, j’aurai eu ma place sur le podium !”. 

4. Ce que la sobriété rapporte au-delà des euros 

Les retours économiques sont évidents, mais les retours “invisibles” sont encore plus précieux : 

• Engagement interne renforcé 
• Fierté d’équipe 
• Baisse des conflits sur le chauffage/clim 
• Amélioration de l’image en interne 
• Implication des managers 
• Mise en cohérence avec les objectifs RSE / CSRD 
• Renforcement de la culture durable 

“On n’a pas seulement fait des économies d’énergie, on a aussi gagné en cohésion interne et avec nos partenaires”.  — Jan Gabriel, ITS Integra  

5. Pourquoi la sobriété sera LA stratégie la plus rentable d’ici 2030 

Les tendances convergent : 

• hausse des prix de l’énergie, 
• obligations réglementaires (Décret Tertiaire, taxonomie, CSRD),
• attentes sociales (confort, sobriété choisie), 
• pression climatique, 
• valorisation des économies sur les marchés de flexibilité. 

Les organisations les plus performantes seront celles qui sauront maîtriser leurs usages. 

La sobriété est rentable, mesurable, collective et peut être rapide !  

CONCLUSION 

Optimiser son efficacité énergétique en travaillant sur les usages n’est pas synonyme de sacrifice ni de contrainte : c’est au contraire le levier de rentabilité le plus immédiat et l’un des rares qui renforce en même temps le lien social et la dynamique collective au sein du bâtiment. 

Les résultats du Championnat de France des Économies d’Énergie en apportent la preuve : agir sur lepilotage et les pratiques permet d’obtenir un ROI incomparable, jusqu’à 11 fois supérieur à celui des approches centrées sur les travaux, rapidement et sans investissements lourds, tout en faisant progresser la cohésion interne. Les organisations qui activent ce levier ne cochent pas seulement la case Décret Tertiaire : elles se dotent d’une culture de la sobriété énergétique pérenneet d’un modèle opérationnel plus résilient face à la hausse durable du coût de l’énergie. 

La vraie question n’est donc plus si la sobriété doit être votre premier levier, mais quand vous déciderez de capter cette rentabilité immédiate ?  

Pour aller plus loin :

Téléchargez notre guide sur la rentabilité des actions d’Efficacité et de Sobriété énergétique