Sobriété énergétique des bâtiments publics : la tournée de Meyzieu qui change les usages

Le mercredi 5 novembre 2025, la Ville de Meyzieu (69) a organisé une tournée de ses bâtiments municipaux dédiée à la sobriété énergétique bâtiments publics. Avec l’ALEC de Lyon, le Cerema et l’IFPEB, l’objectif était clair : sensibiliser les agents aux consommations réelles et aux leviers d’action concrets.
Ainsi, cette journée a mis l’accent sur l’échange, l’observation et l’expérimentation. Surtout, elle a permis de faire émerger des pistes d’amélioration directement issues du terrain.
Sobriété énergétique des bâtiments publics : une journée au plus près du terrain
Un café sobriété pour ouvrir le dialogue à l’Octogone
La journée a débuté à l’Octogone, équipement sportif de la ville. Autour d’un café sobriété, les agents ont découvert leurs consommations grâce à un jeu sur les watts et les puissances des appareils du quotidien.
Rapidement, les échanges se sont enrichis. Des agents d’autres bâtiments, comme la médiathèque récemment auditée lors d’un diagnostic en marchant, ont partagé leurs retours. Ensuite, le café sobriété s’est poursuivi avec les équipes des bâtiments sociaux et de la petite enfance. Cette diversité de profils a favorisé une discussion transversale sur les usages énergétiques.
Des problématiques concrètes d’inconfort thermique identifiées
Au fil des échanges, plusieurs agents ont exprimé leur surprise face à certains résultats. Cependant, des problématiques d’inconfort thermique ont aussi été soulevées. Dans plusieurs bureaux, la sensation de chaleur excessive est récurrente. Madame Triolaire, référente du projet CUBE Ville et économe de flux, a pris note de l’ensemble des remarques pour envisager des actions ciblées.
Par ailleurs, dans un bâtiment socio-culturel, un problème de courants d’air a été identifié. Les bureaux accueillant du public doivent rester visibles et ouverts, ce qui accentue la sensation de froid en hiver. Même si un ferme-porte est installé, l’inconfort persiste. Néanmoins, une bonne pratique est déjà en place : le dernier occupant coupe systématiquement l’alimentation électrique générale le soir.
Rendre l’énergie visible pour mieux agir dans les bâtiments municipaux
Le jeu des 6 erreurs et les wattmètres au CTM
La tournée s’est poursuivie au Centre Technique Municipal. Les équipes de l’hôtel de ville y ont participé au jeu des 6 erreurs et aux ateliers animés par l’ALEC de Lyon. Dans la salle de convivialité, plusieurs wattmètres étaient branchés sur des équipements courants. Bouilloire, cafetière, vidéoprojecteur ou distributeur de boissons ont livré leurs chiffres en direct.

La tournée s’est poursuivie au Centre Technique Municipal. Les équipes de l’hôtel de ville y ont participé au jeu des 6 erreurs et aux ateliers animés par l’ALEC de Lyon. Dans la salle de convivialité, plusieurs wattmètres étaient branchés sur des équipements courants. Bouilloire, cafetière, vidéoprojecteur ou distributeur de boissons ont livré leurs chiffres en direct.
Par exemple, une bouilloire peut atteindre 2 000 watts, mais elle est utilisée peu de temps. À l’inverse, un distributeur consomme moins de 100 watts, mais reste allumé en continu. Ainsi, ces comparaisons ont nourri des échanges très concrets sur les éco-gestes.
Caméra thermique et mesures en direct

En complément, des mesures ont été réalisées à l’aide d’une caméra thermique et de thermomètres. Ces outils ont rendu l’énergie visible et plus facilement compréhensible. De ce fait, les agents ont pu mieux appréhender l’impact réel de leurs usages. L’approche ludique a renforcé l’adhésion aux messages de sobriété énergétique.
Sobriété énergétique et confort d’été : le cas de Meyzieu Emploi
Un bâtiment récent mais des difficultés en période chaude
La journée s’est achevée alors à Meyzieu Emploi, bâtiment datant de 2018. Le responsable emploi, insertion et économie a accueilli les participants pour un dernier temps d’échange.
Une partie du bâtiment comprend onze bureaux sans climatisation. En été, malgré la présence de volets extérieurs, les équipes souffrent fortement de la chaleur. Cependant, des solutions organisationnelles ont été mises en place. Aménagement des horaires, travail dans un autre bâtiment climatisé et télétravail sont encouragés lors des fortes chaleurs.
Pratiques existantes et pistes d’amélioration
Dans certaines zones, des climatiseurs individuels et des ventilateurs sont utilisés ponctuellement. Des remarques ont aussi été faites sur l’intensité de l’éclairage LED. La femme de ménage a pour consigne d’éteindre l’ensemble des équipements. De plus, les volets sont fermés la nuit pour des raisons de sécurité, ce qui limite les déperditions hivernales.
Enfin, plusieurs pistes d’action ont émergé :
- couper l’ECS (Eau Chaude Sanitaire) dans les toilettes,
- nettoyer les bouches de ventilation une fois par an,
- programmer le mode hors gel en période d’inoccupation,
- tester une augmentation des débits de ventilation pour favoriser le free cooling.
Passez à l’action avec le Championnat
Cette tournée des bâtiments à Meyzieu illustre donc parfaitement comment la sobriété énergétique bâtiments publics peut devenir concrète, collective et engageante. Grâce à l’implication des agents et à des outils pédagogiques, les usages évoluent durablement.
Pour aller plus loin :
- Et si c’était votre tour ? Rejoignez la ligue CUBE Ville et faites rayonner la sobriété énergétique dans votre structure !
- Découvrez le lancement de la saison 3 de CUBE Ville à Paris : une journée entre animations, prises de paroles et échanges.


